Les mots de Jérôme Kujawa
(Titre en cours)
Comment avez-vous vécu votre formation avec Claudio ?
« Très bien. Au début c’était un peu déroutant car ce n’est pas le type de formation auquel on a l’habitude de participer, puis il y a eu une mise en confiance et une bienveillance qui ont permis de se libérer très facilement, c’était très enrichissant.
Il n’y avait pas de code ou de programme préétabli, c’est fait sur mesure en fonction de l’individu. Le formateur comprend les différents points qu’il va falloir développer, que ce soient des points forts ou des points faibles. Je pense que même lui une heure à l’avance il ne savait pas ce qu’il allait faire, suivant l’évolution de la formation. C’était vraiment vivant. »
Qu’est-ce qui vous a marqué dans l’approche de notre artiste pédagogue ?
Jérôme Kujawa: « Moi ce qui m’avait marqué tout au début quand j’ai commencé à travailler avec Claudio Colangelo, c’est le fait de travailler sur le corps. On ne comprend pas trop quand on n’y participe pas puis on comprend rapidement, le fait qu’on ne puisse pas bien communiquer si le corps n’est pas bien, si on n’a pas la bonne posture. Il y a donc toute cette appropriation qui vient au fur et à mesure. Il y a des choses qui viennent et qui se développent et puis le formateur sait aller chercher là où il faut pour déplacer le curseur et améliorer la performance. »
Comment fait-il pour déplacer le curseur ?
Jérôme Kujawa: « Il y a déjà une partie qui est très importante à mon sens et que peu d’organismes proposent, c’est de le faire sur mesure. L’immersion consiste à comprendre l’environnement de l’entreprise, l’environnement du collaborateur, ses attentes, à focaliser les actions pour obtenir le résultat. On n’a pas une formation sur étagère, qui sera répétitive et refaite à tout le monde. C’est ce qui se passe dans 90 % des organismes de formation aujourd’hui. Je suis responsable d’un service de formation donc je suis bien placé pour le savoir. Aujourd’hui il y a beaucoup de formations qui sont faites à la chaine, que ce soit pour nous à la SADE, chez Danone ou pour Michelin par exemple, la formation va être la même. Ce que les professionnels attendent c’est qu’on prenne en compte l’environnement de leur entreprise, sa politique, ses engagements, son mode de fonctionnement et une fois que le formateur s’est approprié ça, il peut d’autant mieux cerner les points qu’il doit développer. »
Personnellement, qu’avez-vous développé ?
« La première chose qui revient c’est toujours l’expression du corps. On a l’impression que la posture n’influe pas tant que ça. On s’aperçoit en réalité très facilement dès les 30 premières minutes qu’il y a cette prise de conscience.
C’est quelque chose qui se fait sur du moyen ou du long terme. Il ne suffit pas juste d’un déclic comme ça pour être métamorphosé. Ce peut être une métamorphose mais qui se fait sur la durée. Cette vérité, que nous dit le formateur, c’est qu’on ne va pas changer fondamentalement en quelques séances mais le succès c’est d’y arriver au moins une minute par exemple sur une prise de parole d’une demi-heure et si pendant une minute on s’est sentit bien, alors ça va vous encourager la prochaine fois à recommencer plus longtemps et c’est comme ça qu’on progresse.
La promesse de Claudio n’est pas de dire que vous allez faire une formation et que 2 jours après vous serez des cadors, c’est de parler franc et de dire qu’il va y avoir des prises de conscience, qu’il y a des graines qui seront semées et qui vont petit à petit germer. Ça se fera dans une certaine durée et un accompagnement dans le temps est à mettre en place. C’est vraiment de ne pas promettre la lune et c’est encourageant quand petit à petit on arrive à ces moments où l’on fait des prises de parole, qui peuvent être publiques ou internes, et où on arrive à se sentir bien.
On y retournera, quand on a une posture où on se sent à l’aise, on y retourne. »
Avez-vous déjà repensé à ces moments de formation pendant des prises de parole ?
Jérôme Kujawa: « En fait on n’y repense pas forcément.
Je pense que l’intérêt n’est pas de jouer. Moi ce que j’en ai retenu, c’est de rester vrai. Même si les formateurs sont acteurs, ils nous encouragent à ne pas être acteurs. Ce qui se fait beaucoup dans les formations c’est de dire qu’il faut faire comme cela etc., on essaye de devenir quelqu’un d’autre. Là, l’idée que j’ai apprécié chez Claudio, qui a été très bon là-dessus, c’est qu’il ne faut pas chercher à devenir quelqu’un d’autre. Il faut développer ces choses qui sont en toi, comment toi tu es, comment tu te situes et puis s’améliorer dans les points où nous sommes bons, sans aller chercher des choses qui finalement vont vite se révéler ne pas être vraies.
On n’applique pas des solutions. Ce ne sont pas des recettes de cuisine où on se dit qu’il faut faire comme-ci, ou comme ça. Il s’agit, dans l’accompagnement qui a lieu, de dire teste ceci, teste cela et vois où tu t’es senti bien. Le formateur peut nous éclairer par ce qu’il a pu observer mais c’est quand même à nous de voir. On n’a pas l’impression d’appliquer des méthodologies toutes faites, c’est plutôt de l’expérience.
C’est difficile à exprimer c’est pour ça qu’au début je ne comprenais pas trop. Quand j’ai voulu travailler avec Claudio, j’ai même demandé à assister à une formation mais on m’a dit qu’il ne fallait pas assister mais y participer parce qu’y assister n’apporterait rien. On a du mal à comprendre tant qu’on ne l’a pas fait mais une fois qu’on le vit, on comprend. »
Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler avec Claudio ?
Jérôme Kujawa: « C’est la proposition innovante par rapport à tout ce qu’on peut avoir comme formation sur ces thèmes-là et puis la curiosité. C’est la mode en communication de faire appel à des communicants et à des acteurs.
Ce que nous dit Claudio n’est pas qu’il va faire de vous des acteurs mais qu’il va proposer des choses qui sont un peu en marge avec le théâtre, par exemple l’accompagnement du changement, des thèmes qu’on n’a pas l’habitude de voir chez les concurrents, qui eux promettent juste la prise de parole et la transformation des collaborateurs en acteurs donc pas vraiment d’intérêt.
C’est là qu’on voit qu’il y a beaucoup d’innovation dans le travail de Claudio. »